• JIMI HENDRIX

    JIMI HENDRIX

    Pour comprendre et aimer Jimi Hendrix il faut savoir rêver en écoutant sa musique.
    Par exemple avec
    Voodoo Child (Slight Return), on peut sans peine imaginer la rage qui émane de cette chanson.
    Jim Sheridan le réalisateur de Au Nom du Père ne s'y est pas trompé quand il utilise cette musique pour accompagner une scène d'émeute en Irlande du Nord.
    Non seulement Jimi Hendrix a écrit d'excellentes chansons rock, mais il a interprété de façon magistrale des standards du
    blues !
    Le reste est une question de "réceptivité" mais pour moi il restera celui dont la musique me fait le plus d'effet.
    Vous trouverez dans ces pages, j'espère, un moyen de vous renseigner sur les
    albums, les textes, les autres sites web sur Jimi Hendrix.
    Vous ne pourrez plus trouver pour certaines chansons des extraits téléchargeables en MP3... depuis que la loi a changé :(
    Le but n'est pas d'être exhaustif, je laisse cette tache immense à d'autres (voir
    bibliographie), ni d'être objectif dans les commentaires.
    Je tiens à remercier Francis Zegut qui sans le savoir, m'a fait découvrir un soir celui dont je suis devenu un fan inconditionnel et Philippe Lonchay qui m'a guidé au début dans ma soif de musique.
    Tous les albums de Jimi Hendrix valent une écoute attentive.

    jimi 1

     

    Un court résumé de sa vie :

    1942-1964

    Il est né à 10h15 le matin du 27 novembre 1942 au King County Hospital de Seattle.
    Sa mère, Lucille (de son nom de jeune fille Jetter), est alors agée de 17 ans et son père, Al est à l'armée et qui ,de plus, est caserné en Alabama à des centaines de kilomètres de Seattle...
    Il fut tout d'abord prénommé Johnny Allen Hendrix puis plus tard son nom a été changé par son père en James Marshall Hendrix plus connu sous le nom de Jimmy.
    Nous laisserons tout le coté personnel de la vie de Jimi Hendrix pour uniquement s'attacher à sa carrière musicale.
    Celle ci commence de bonne heure car dans sa famille on écoute énormément de musique, il baigne donc dans l'univers de Duke Elington, Louis Jordan et bien d'autres.
    N'oublions pas que la télé n'a pas encore envahi le monde : la radio est reine !
    A l'église aussi, la musique fait partie intégrante de la liturgie.
    Il se met à jouer très tôt du balai, c'est son père Al qui raconte l'anecdote (voir
    Vidéo).
    Celui ci lui offre un peu plus tard un ukulélé et Jimi se met à travailler de nombreux hits de l'époque.
    Il s'en suit l'achat d'une guitare bon marché par Al. Jimmy a tout même 16 ans !
    Le mythe du surdoué qui commence un instrument à 4 ans est donc hors sujet, Jimi n'a joué de la guitare que onze années ...
    Mais onze années intenses, je vous le concède !

     

    Jimi-Hendrix-welovemusic

     


    Pour la prime enfance de Jimi Hendrix, sa période scolaire et sa pré-adolescence, il est préférable de se reporter à l'ouvrage de Marie Willix, Voices from Home.

    Commençons par le commencement :

    En 1957, Elvis Presley joue à Seattle, Jimmy y assiste. Il est subjugué !
    Les dessins qui en découlent (et qui ont été exposé à la Citée de la Musique), montre bien que le jeune Hendrix est sous le charme !!!
    Il reprendra d'ailleurs bien des années plus tard, deux titres joués par le King : Hound Dog et Blue Suede Shoes...
    A 17 ans, Jimmy joue dans son premier groupe les Rocking Kids et avec ceux ci il obtient déjà des engagements pour animer des "fêtes", des party. Le succès local est au rendez vous.
    Les gigs se succèdent et Jimmy joue parallèlement dans un autre groupe, les Velvetones.
    Il quitte l'école en 1960, sans diplômes, le groupe a été rebaptisé Tom and the Tomcats.
    Il traîne un peu, trop même, il a de petits problèmes (un 'emprunt' de voiture lui vaudra les pires ennuis... ).
    Il choisi alors de changer d'air et s'engage dans l'armée des Etats Unis, dans les parachutistes pour être plus précis.
    Son attention est attirée par un régiment d'élite : le 101° Airbone, les Screaming Eagles.
    Il y reste du 31 mai 1961 au 2 juillet 1962. Ce qui est important, ce sont les rencontres qu'il y fait et plus particulièrement celle de Billy Cox qui joue déjà de la basse plutôt que de savoir combien de sauts il a effectué (26 au cas où voudriez tout de même le savoir) !
    Il jouera autant de fois qu'il pourra dans les bars de l'Airforce.
    Sa carrière militaire s'arrête pour raison médicale, il s'est cassé la cheville !
    Cela tombe bien, car la jeune recrue ne se sent pas vraiment l'âme d'un militaire...
    A sa sortie, il se rend à Nashville en compagnie de Billy Cox (qui a quitté l'armée lui aussi mais deux mois plus tard). 
    Ils fondent les Kings Kasuals.
    Il joue souvent dans un club de cette ville : le "Del Morocco". Il y fait ses classes pour garder une imagerie militaire.
    Après un cours aller-retour à Vancouver au cours de l'hiver 62, il embarque pour sa première tournée au printemps 63 pour accompagner George Odell.
    Jimmy traverse les Etats Unis, joue partout où il peut et atterri fin 1963 à New York.
    Billy ne le suit pas mais ils se reverront...
    Il écume les clubs de Harlem, sans obtenir de véritable reconnaissance.
    La chance tourne en mars 1964, car il est engagé pour enregistrer et tourner avec les Isley Brother. Il existe quelques tres jolies photos de cette période, la coiffure de Jimmy est un modèle du genre !
    Jimi enregistre avec eux plusieurs 45t dont "Testify". Le morceau est dans le style des Isley Brothers mais le solo de guitare augure le meilleur ...

    JimiHendrixWoodstock

    1964-1966

    Il tourne ensuite quelque temps avec eux, puis les quitte sans vraiment être fâché pour retourner à Nashville.
    Puis de passage à Memphis, il rencontre un des plus prolifique guitariste de sa génération, jouant derrière la quasi totalité de l'écurie Stax,
    Steve Cropper.
    Pour la petite histoire
    Steve Cropper fut entre autre le guitariste d'Otis Redding, le créateur de "Sittin On The Dock Of The Bay" mais aussi de "The Hunter" titre phare d'Albert King et du groupe Free.
    Il fait une deuxième rencontre puisqu'il y croise
    Albert King . Ils discutent longuement.
    Ils sont tous les deux gauchers mais jouent de manière différente puisque
    Albert King lui, n'inverse pas les cordes et se retrouve donc avec le Mi aigu en haut du manche.
    Si vous voulez en savoir plus sur la maison de disque Stax et les "Soul Men" en particulier allez visiter :
    Soul Men.
    Il part ensuite en tournée avec
    Little Richard and The Upsetters dans le Sud des Etats Unis.
    Il quitte assez rapidement
    Little Richard pour lequel il a quand même gravé quelques titres dont "I don't know what you've got but it's got me" et il fait quelques dates avec Ike and Tina Turner mais le caractère ombrageux de Ike fait que la collaboration tourne court.
    N'allez pas croire que Jimmy Hendrix est un mauvais coucheur mais l'ego demesuré des stars pour lesquelles il travaille se trouve mis à rude épreuve par son jeu de guitare. Il faut bien admettre qu'ils ont tous eu du mal à arriver là où ils sont. Et que les solos de Jimmy détourne un peu trop l'attention du public ....
    Retour à la case départ : New York, les clubs, etc, etc...
    Les premiers enregistrements avec Lonnie Youngblood datent de cette époque là.
    Un événement toutefois le marque beaucoup, c'est la sortie de "Highway 61' Revisited" de Bob Dylan (Robert Zimmerman) dans lequel le talent de songwriter hors pair de l'artiste se

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    fait sentir.
    De plus Jimmy souffre d'un léger complexe, sa voix, et le moins que l'on puisse dire c'est que celle de Bob Dylan le rassure ...
    Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, j'aime beaucoup Bob Dylan et respecte énormément son talent d'auteur, mais sa voix est tout de même très particulière ....
    La première trace vidéo connue de Jimmy date de cette époque (février 1965).
    Il joue déjà en passant son bras par dessus le manche de sa guitare !
    La fin de l'année 1965 est marquée par le début de la collaboration de Jimmy avec Curtis Knight et Ed Chalpin, producteur des PPX Studio.
    Les concerts s'enchaînent et leur collaboration tient, il faut dire que Curtis Knight le laisse parfois jouer seul sur scène ce que les autres n'acceptaient pas.
    Ed Chalpin lui fait signer un contrat avec une clause d'exclusivité... Jimmy l'oublie... mais on en reparlera !
    Combien d'artistes se feront avoir par ce genre de producteurs... on le saura jamais, mais peu de groupes de cette époque y ont échappé (cf les Rolling Stones qui n'ont plus aucun droits sur les albums de la période ATCO).
    Pour se faire une idée de la musique de Curtis Knight, écoutez donc le live
    Live at George's Club et tout particulièrement "Drivin' South" où Jimmy prends un solo plus que sympathique.
    Leur collaboration s'essouffle quand même et au printemps 1966 elle s'arrête.
    Jimmy Hendrix se fait alors appeler Jimmy James et il traine dans Greenwich Village.
    On le voit et on l'entend souvent au Café Wha?, il y rencontre John Hammond Junior, dont le père s'était déjà illustré dans le monde de la musique comme producteur et qui est lui même un bon guitariste de blues.
    Alain Dister, l'auteur de "
    Eze Ryder" (entre autre, relisez Pop Rock et Collegram avec Gotlib et Solé ...) est un des rares à l'avoir vu à cette époque, il se souvient du bruit assourdissant qui sortait des amplis et d'un guitariste qui l'accompagnait souvent : Randy California...
    Le 23 Juin, les Rolling Stones sont en ville ! Dans leur bagage, il y a Linda Keith.
    Cette dernière, petite amie en cours de rupture avec Keith Richards, le remarque et elle en parle à
    Chas Chandler.
    Ce dernier a été le bassiste des
    Animals, groupe qui a connu un succès international avec la reprise du traditionnel "House of the Rising Sun". (ne pas oublier "Don't Let Me Be Misunderstood" qui depuis 1964 est repris à peu pres tous les ans...)
    Elle l'emmène le voir au Café Wha? (club qui vit aussi bien débuté Bob Dylan ou Woody Allen).
    Chas veut lancer sa nouvelle carrière de producteur et semble très intéressé par la reprise de "Hey Joe", titre en vogue à cette époque.
    Après avoir arraché à Chas la promesse de rencontrer Eric Clapton, et avoir avoir réglé tous les détails techniques, ils embarquent pour Heathrow...
    Cette période est musicalement intéressante car on voit le style de Jimi Hendrix se forger au fil des années, malheureusement la pléthore de
    disques parus sur cette époque est catastrophique (cf Albums) et la qualité des enregistrements n'est pas toujours au rendez vous !
    Tout et n'importe quoi a été sorti, soit par des maisons de disques ou des producteurs peu scrupuleux ... même des disques où il ne joue pas !!!!!
    Si vous vous intéressez tout de même à cette période, cherchez plutôt les live qui permettent parfois d'entendre Jimi Hendrix prendre un solo !

    L'histoire du Jimi Hendrix Experience va pouvoir commencer.


     

     
     


     


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